Je regarde la nuit qui s'étend jusqu'à l'horizon, aussi profonde que ton souffle de dormeur. Les étoiles sont nombreuses dans le ciel, elles scintillent autant que tes yeux lorsque tu reviens de chez elle. L'air est froid sur ma peau et mes mains sont aussi glacées que mon cœur. Un frisson me parcours et je pense à tes mains sur ma peau. Frissonne-t-elle autant que moi quand tu la touche ? Sur le rebord de cette fenêtre je peux à peine me mouvoir, comme paralysée. Je me trouve dans cette immobilité qui s'empare de moi chaque fois que je sens son parfum sur tes vêtements, sur ta peau. Je perçois ta présence derrière moi. Doucement je me retourne et lorsque je t'aperçois la paix qui m'envahit se heurte à l'hostilité car je ne peux te regarder sans penser à elle. Tu es beau mon ange. Comprends que je refuse de te partager. Je descends et me retrouve dans la chambre, la moquette est douce. Précautionneusement j'en soulève un carré et, dessous je réitère l'opération avec une latte de plancher. Je prends le chiffon qui y est dissimulé, le déplie et me saisie du métal froid. Je place l'arme dans mon sac à main avant de tout remettre en place. Puis sans bruit j'enfile un jean et un T-shirt. Je te regarde une dernière fois. Ô mon amour, je vais sauver notre histoire, je vais te libérer de son emprise. En la tuant je préserverais notre bonheur. A tout à l'heure, je serais de retour avant ton réveil. N'oublie pas : je t'aime. J'ai encore un goût de toi, un goût d'elle sur moi.
LDM
Commentaires
mais c'est sympas dis moi Clochette!!